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Les métiers de la communication : interviews de Auriane BRÉHERET et Justine COUVIDAT, membre de la Direction de la communication

Interview réalisée par DEME Haaji-Muuroo et Mouhammad Moustapha MBAYE
Rédaction par Mouhammad Moustapha MBAYE

Les métiers de la communication connaissent une évolution fulgurante, notamment avec les éléments technologiques dont nous disposons aujourd’hui. Face à cette expansion, l’association News Etudiants Evry, à interviewer deux expertes en communication au sein de l’université d’Évry afin d’avoir un aperçu de ce domaine. Des questions, des remarques et des précisions, aujourd’hui, elles nous transmettent les atouts du domaine dans lequel elles exercent. 

Une courte présentation ?

Auriane BRÉHERET : “Je suis chargée de communication interne institutionnelle à l'université d'Evry. Avant ça, j'ai fait un BTS en communication, une licence en communication à l'université d'Evry et un master en communication et management des organisations à l'Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. J'ai fait toutes mes études en alternance. J'ai d'abord travaillé dans une entreprise qui fabriquait des connecteurs automobiles. Ensuite, j'ai travaillé pour le département de l'Essonne en communication interne aussi (donc communication éditoriale). Puis j'ai travaillé à la SNCF pour un établissement qui gérait les conducteurs et donc je faisais aussi de la communication interne.”
 
Justine COUVIDAT : “Je suis graphiste à l'université d'Evry. Mais lors de mon arrivée en 2014, j’étais assistante de communication. J'ai un parcours assez particulier parce que je ne suis pas du tout passée par une école de graphisme ou de design comme d'autres graphistes. Après le baccalauréat, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, et du coup, je suis partie sur un DUT Techniques de commercialisation. À la suite de ce DUT, j'ai décidé de faire une licence en communication à Evry en apprentissage à la SNCF également. Après la licence, j'avais envie de travailler. J'ai vu une offre pour l'Université d'Evry et j'ai postulé. Je m'étais dit que j'y resterai un an et qu'après je reprendrai peut-être mes études, je n'avais pas forcément de plan en tête. Finalement, je suis restée. Je me suis formée un peu toute seule aux logiciels de design et puis j'ai aussi fait des formations en interne et petit à petit, j'ai commencé à prendre en main toute la création des documents de l'université.”

Est-ce qu'il y a un parcours spécifique à suivre pour atteindre ce poste ?

AB : “Il faut au moins une formation en communication. Mais la communication est un domaine assez large. On peut aussi s'arrêter à la licence pour avoir un poste comme le mien en communication interne. Généralement, en communication, on trouve des parcours assez différents. Il y en a qui ont commencé à faire des licences en droit par exemple et qui font ensuite un master spécialisé en communication. Tant qu'il y a une notion de communication dans le parcours, il n'y a pas de parcours type et il y a plein d'études qui mènent à ça.”

Qu'est-ce que la formation que vous avez faite représente en termes de charge de travail ?

AB : “C'est vrai que les études en alternance prennent pas mal de temps, ça dépend aussi des rythmes d'alternance. J'essayais souvent, pendant mes semaines de cours, de me consacrer justement à mes études et le soir de faire mes devoirs et quand je suis en entreprise de me consacrer 100 % à mon travail en entreprise et si besoin le soir de me remettre sur mes devoirs.”

À proprement parlé de l'université, quel est le rôle que vous avez ?

JC : “Je fais des affiches, des dépliants et des plaquettes. On fait aussi du web parce qu'on imprime de moins en moins et du coup, il y a des visuels consacrés qu'au web. Après, je fais de la création de logo, de la mise en page, de la retouche photo, de la vidéo. C'est assez complet.”

AB : “Je fais de la communication interne et institutionnelle. L'interne ça veut dire que c'est une communication qui se destine principalement au personnel de l'université comme le personnel administratif ou les enseignants. C'est une communication destinée aux salariés avec un intranet dont je m' occupe. Je fais des actualités donc un peu de journalisme. Sur la partie institutionnelle, c'est tout ce qui est marque employeur. La marque employeur, c'est l'employabilité de l'université d'Evry, en gros, l'image que renvoie l'université d'Évry auprès des candidats et pour les recherches d'emplois. Le but est de valoriser l'université.”

Est-ce que le graphisme en communication est un secteur qui attire énormément ? Y a-t-il plusieurs débouchés ?

JC : “C'est un domaine qui attire. Quant aux débouchés, il faut savoir qu'en réalité il y a de la communication dans toutes les entreprises. Même si toutes les entreprises n'ont pas forcément un service communication, elles font quand même de la communication indirectement notamment avec le graphisme parce qu'elles ont un logo par exemple. Il y a beaucoup de débouchés et beaucoup de secteurs.”

Quelle place occupe le journalisme dans votre structure de communication ?

AB : “Le journalisme est une grosse part de notre travail. En interne, on fait plus des interviews d'agents pour faire découvrir les métiers et tout ce qui va avec. On fait aussi des reportages, de la rédaction d'articles, de la prise de photos. Donc oui, le journalisme et la communication éditoriale représentent vraiment une importante part de notre travail.”

Est-ce que vous pensez que les métiers de la communication, autres que le journalisme, sont bien valorisés ?

JC : “Ils ne sont pas aussi connus que ça directement. On n'est pas trop bien représenté en externe. En revanche, en interne, tout le monde sait qu'il y a un service de communication et on est beaucoup sollicités par les différents services.”

AB : “Non pas forcément parce que justement, on ne connaît pas toutes les facettes de la communication et tous les secteurs qu'il peut y avoir. Particulièrement la communication interne qui est assez méconnue parce que vu que c'est interne aux entreprises. Donc je pense que ce n'est pas assez valorisé sur les différentes facettes notamment avec le graphisme par exemple qui est un peu un métier de l'ombre. Le journalisme, c'est celui que l'on entend le plus, mais il y a plein d'autres facettes qui sont toutes aussi intéressantes.”

Pensez-vous que le domaine de la communication peut être un métier difficile d'accès en matière d'insertion professionnelle ?

AB :  “Non. Je pense que le principal critère, c'est d'aimer ça et d'être curieux, d'aimer écrire surtout et de savoir écrire. Donc je pense que c'est accessible. Tous ceux qui sont intéressés peuvent y arriver, il faut juste avoir la volonté et être intéressé.”

JC : “En tant que graphiste, c'est un peu plus compliqué comparé à chargé de communication. En tant que graphiste, il faut avoir son identité, il faut être bon parce que quelqu'un qui n'est pas créatif ne sera pas forcément embauché, mais ça se travaille. Il ne faut pas hésiter à faire beaucoup de stages, car c'est en se faisant des contacts qu'on aura plus de débouchés par la suite. Mais le graphisme, c'est un milieu un peu plus fermé, il y a beaucoup de free lance. Mais beaucoup de gens qui se lancent, lâchent un ou deux ans après du coup, ils se réorientent. Donc ce sont beaucoup de volonté et beaucoup de travail aussi.”

Selon vous, quelles sont les qualités à avoir pour travailler dans ce milieu ?

AB : “Il faut être curieux, par la diversité, être sociable parce que dans la communication, par définition, on communique beaucoup avec les autres. Et je pense aussi qu'il faut être créatif, que ce soit pour écrire des articles ou pour concevoir des supports de communication. On doit être bon en orthographe, c'est quelque chose qui se travaille, surtout quand on parle au nom d'une entreprise.”

JC : “Il faut être très curieux parce que c'est un métier où tout évolue rapidement. Il ne faut pas avoir peur du changement. Il faut être à la page de ce qui se fait, suivre les réseaux sociaux et connaître les tendances en se renseignant. Ensuite, il faut être organisé, créatif et surtout respecter les règles. Par exemple, à l'université, on a une charte graphique. C'est un document qui donne toutes les règles en termes de graphisme. Par exemple un logo, on n'a pas le droit de le modifier parce que sinon ça va impacter l'entreprise.”

Comment arrivez-vous à dissocier vie professionnelle et vie privée ?

JC : “On essaye de bien répartir notre charge de travail pour ne pas avoir à penser au travail lorsqu'on est chez nous. J'ai une vie complètement différente quand je viens travailler et une vie complètement différente chez moi, du coup, j'arrive assez bien à dissocier les deux. L'équilibre vie pro-vie perso est assez respecté. Il y a quand même un certain cadre de travail et un certain rythme qui peut être flexible.”

Quelles sont les spécialités que vous conseillez pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre dans cette voie ?

AB : “Choisir les matières géopolitiques pour s'intéresser au monde, aux actualités et aux tendances. Avoir une langue en plus peut être un plus et ça peut aider surtout pour les entreprises internationales.”

Quels conseils avez-vous à donner à celles et ceux qui souhaitent s'orienter dans la communication ?

AB : “S'ils souhaitent se lancer, ils ne doivent pas avoir peur et ils doivent y aller parce qu'ils sont tout aussi capables qu'un autre. Après, pour le reste, il faut s'intéresser et se renseigner régulièrement (voir des publicités par exemple, essayer de voir comment elles sont faites, pourquoi tel message a été véhiculé etc.).”

JC : “Pour le graphisme, il faut bien réfléchir à l'orientation et être sérieux à l'école parce que l'école crée quand même une culture et c'est ce qui va différencier les candidats de demain.”


Un grand merci à Auriane BRÉHERET et à Justine COUVIDAT pour cette interview extrêmement riche et intéressante, avec pour chacune un parcours particulier et remarquable.
Pour toute demande d'informations complémentaires, de remarques ou de suggestions, n'hésitez surtout pas à réagir sur le compte Instagram de la News Etudiants.






 
 
 

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